Point dette - 17/11/2020

Retrouvez notre Point Marché Express Dette hebdomadaire, rédigé par les économistes de la salle des marchés Arkéa.

 Rebond temporaire des rendements obligataires

 

La perspective de développement de plusieurs vaccins contre le coronavirus a permis de redynamiser les rendements obligataires à court terme. A titre d’exemple, le taux à 10 ans de la dette française est remonté de -0,36% début novembre, à – 0,24% le 11, avant de rebaisser et d’évoluer autour de -0, 30% depuis le 13. Ces fluctuations soulignent encore une fois la rapidité des mouvements d’ajustement des marchés financiers. Ce dernier mouvement reflète également la persistance du risque sanitaire et l’action des Banques centrales, qui devraient maintenir les rendements obligataires sous pression.Lors de leurs dernières réunions de politique monétaire et dans un contexte électoral et épidémique tendu, la BCE et la FED ont opté pour le statut quo, tout en ouvrant clairement la porte à de nouvelles injections de liquidité en décembre. Pour Christine Lagarde et Jerome Powell, les risques subsistent dans l’immédiat malgré la probable découverte d’un vaccin : il est trop tôt pour évaluer de manière fiable les implications de cette nouvelle pour l’économie, particulièrement à le court terme. Les Banquiers centraux s’inquiètent toujours des risques sur la croissance, notant que, malgré les bonnes statistiques économiques récentes, il est probable que l’activité économique se dégrade dans les prochains mois.

 

Deux sujets vont de nouveau faire la une de l’actualité dans les prochains jours : le plan de relance européen et le Brexit. Concernant le premier point, la Hongrie et la Pologne ont opposé leur veto ce lundi à l’adoption du projet de budget de l’Union Européenne pour la période 2021-2027 et ses financements. Leur décision était attendue, Budapest et Varsovie n’ayant pas apprécié que l’accès aux fonds européens soit conditionné au respect de l’état de droit. Ce veto préoccupe les autorités européennes qui ne souhaitent pas retarder leurs prises de décisions, alors qu’elles sont déjà confrontées à l’interminable feuilleton du Brexit et à la pandémie de coronavirus. Pour rappel, l’unanimité est requise et un seul veto dans un pays de l’Union européenne (UE) bloque l’intégralité de l’accord sur le budget pluriannuel. Les négociations vont devoir reprendre, mais pour certains pays, le respect de l’état de droit n’est pas négociable. Concernant le Brexit, trois sources diplomatiques au sein du bloc ont rapporté que des progrès ont été accomplis sur les textes juridiques, mais pas encore sur la pêche, la gouvernance et les règles d’une concurrence équitable. Après avoir raté la date butoir de mi-novembre, Londres et Bruxelles ont repris cette semaine leurs négociations. Selon le Ministre irlandais des Affaires étrangères, il reste une dizaine de jours à l’UE et au Royaume-Uni pour parvenir à un accord sur leurs futures relations. Un accord semble toujours a porté de main, conforté notamment par le départ du conseiller « hard brexiter » Dominic Cummings de Boris Johnson suggérant que ce dernier est prêt à conclure un accord.

 

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