Point dette - 14/09/2021

Retrouvez notre Point Marché Express Dette hebdomadaire, rédigé par les économistes de la salle des marchés Arkéa.

L’inflation toujours au coeur de l’actualité 

 

La publication ce mardi des statistiques des prix à la consommation (CPI) américains était l’un des principaux rendez-vous économiques de la semaine car elle pourrait influencer les décisions et le discours de la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaine. Au final, la hausse des prix de base à la consommation aux Etats-Unis a fortement ralenti en août, à leur rythme le plus faible en six mois, ce qui suggère que l’inflation a probablement atteint un pic, même si elle pourrait demeurer élevée sur fond de tensions dans les chaînes d’approvisionnement. Cette publication devrait ainsi conforter le discours des banquiers centraux sur le côté temporaire des pressions inflationnistes. Dans le détail, l’indice CPI, hors énergie et produits alimentaires, a ainsi augmenté de 0,1% en un mois après une hausse de 0,3% en juillet. Sur un an, il affiche une hausse de 4,0%, après un gain de 4,3% en juillet. En parallèle, l’indice CPI global a lui augmenté de 0,3% le mois dernier après une hausse de 0,5% en juillet. Sur 12 mois, la hausse ressort à 5,3% contre 5,4% en juillet.

 

En Zone euro, le taux d’inflation « à cinq ans dans cinq ans » dans la Zone euro, baromètre des anticipations de marché d’inflation à moyen terme, a clôturé à 1,77% ce lundi, son plus haut niveau depuis février 2017. Les investisseurs continuent de s’inquiéter du risque inflationniste alors que les prix à la production connaissent une forte accélération dans plusieurs pays du monde. Dans ce contexte, la semaine dernière, lors de la réunion de rentrée de la Banque centrale européenne (BCE), le Conseil des Gouverneurs a choisi de réduire légèrement ses achats, par rapport aux deux derniers trimestres, dans le cadre de son programme d’achats « urgence pandémie » (PEPP) de 1 850 Md€. Il s’agit d’un premier pas prudent mais pas de tapering selon Christine Lagarde. Par ailleurs, la BCE a laissé comme attendu ses taux directeurs inchangés (taux de refinancement à 0%, taux de dépôt à -0,50% et facilité de prêt marginal à 0,25%). Ils resteront à leurs niveaux actuels, ou à des niveaux plus bas, jusqu’à ce que l’inflation s’ancre durablement autour de 2%. Pas de changement non plus concernant son programme d’achat d’actif (APP), de 20 Md€ par mois, qui prendrait fin « peu de temps avant la hausse des taux ». Enfin, les perspectives de croissance et d’inflation ont été de nouveau revues à la hausse pour 2021 et 2022. Sur une semaine, malgré un mouvement baissier après la BCE, les rendements obligataires sont globalement stables au sein de la Zone euro. En particulier, le rendement de l’OAT française à 10 ans évolue autour de 0% tandis que le Bund allemand de même échéance se négocie au tour de -0,32% ce mardi.

 

Retrouvez le point complet et les indicateurs de taux ici : 20210914 PmeDette_Arkea