Point dette - 12/01/2021

Retrouvez notre Point Marché Express Dette hebdomadaire, rédigé par les économistes de la salle des marchés Arkéa.

Les rendements obligataires rebondissent 

 

Les rendements obligataires mondiaux sont orientés à la hausse en ce début d’année, dans le sillage des Etats-Unis, où les marchés anticipent un prochain creusement de la dette et des déficits publics. La victoire du Parti démocrate lors des élections sénatoriales en Géorgie, offre au futur Président Biden une majorité au Congrès, ce qui lui permettra de mener une relance budgétaire de grande ampleur. Les lignes directrices de ce projet devraient être présentées ce jeudi, avec une enveloppe qui devrait se chiffrer, selon les propos du Président élu, « en milliers de milliards de dollars ». Sur une semaine, les rendements obligataires à 10 ans progressent ainsi de 21 points de base (pb) aux Etats-Unis, pour évoluer au-dessus de 1,16%, un plus haut depuis le mois de mars. En Europe, la progression est moins impressionnante puisque les rendements de même échéance progressent de 10 pb en Allemagne (à -0,48%), de 7 pb en France (à -0,27%) et de 8 pb en Italie (à 0,62%).

 

Cette semaine, cette progression des rendements obligataires s’est également poursuivie suite aux déclarations de plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ont en effet suggéré que la Banque centrale américaine pourrait amorcer un resserrement monétaire dès la fin 2021. Cette éventualité a été évoquée par trois Présidents régionaux de la Fed, à savoir, Tom Barkin (Fed de Richmond), Raphael Bostic (Fed d’Atlanta) et Robert Kaplan (Fed de Dallas). Actuellement, la Banque centrale américaine injecte chaque mois près de 120 Md$ via ses programmes d’achats d’actifs. Même si un soutien budgétaire supplémentaire a largement été appelé par le Président de la Fed, Jerome Powell, l’ampleur du plan de relance pourrait compliquer la  communication de l’autorité monétaire. La Réserve fédérale s’est en effet engagée à conserver l’orientation ultra-accommodante de sa politique monétaire tant que l’activité pâtira des effets de la crise sanitaire. Or, un plan de relance massif pourrait temporairement effacer les effets de la crise sanitaire et contraindre la Banque centrale à modifier drastiquement sa position, de façon à accompagner l’effort budgétaire.

 

En parallèle, la situation sanitaire mondiale continue de se tendre, avec l’apparition de nouvelles souches de Covid-19, vraisemblablement plus contagieux. Jusque-là épargnée par la résurgence épidémique, la Chine enregistre également une hausse des contaminations. Les autorités ont ainsi décrété de nouvelles mesures restrictives dans la Province du Heibei, à côté de Pékin, avec notamment le confinement de sept jours d’une ville de 5 millions d’habitants. Officiellement, la Chine n’a pas connu depuis le mois de mai de décès lié à la Covid-19.

 

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