Point dette - 10/11/2020

Retrouvez notre Point Marché Express Dette hebdomadaire, rédigé par les économistes de la salle des marchés Arkéa.

Les rendements obligataires rebondissent

 

Il est finalement possible que l’année 2020 se clôture avec une baisse notable des risques qui entourent les marchés financiers. Trois événements majeurs (un vaccin contre le Covid, l’élection de Joe Biden et l’espoir d’un accord commercial sur le Brexit) sont venus redynamiser les rendements obligataires. Sur la seule journée du lundi 10 novembre, le rendement obligataire de la dette française à 10 ans a rebondi de 14 centimes à -0,24% (une ampleur inédite depuis mars), soulignant encore une fois la rapidité des mouvements d’ajustement des marchés financiers.

 

Les marchés ont fortement réagi à l’annonce des laboratoires Pfizer-BioNTech concernant les résultats de leur vaccin expérimental contre la Covid-19, qui serait efficace à plus de 90% (en comparaison, les vaccins contre la grippe est en moyenne efficace à environ 60%). Il s’agit des premières conclusions positives présentées pour un essai à grande échelle. Ces résultats, internes, doivent encore être analysés par le monde scientifique et obtenir la validation des autorités compétentes. Gabriel Attal a rappelé qu’il était illusoire de croire à une campagne de vaccination rapide lors de cette vague. L’arrivée d’un vaccin fait l’objet d’un plan européen et que 1,5 Md€ sont prévus dans le budget 2021 de la Sécurité sociale pour financer une campagne de vaccination.

 

Au terme d’un long suspens post-électoral marqué par des accusations de fraude lancées par Donald Trump, les principales chaînes de télévision américaines ont finalement crédité Joe Biden d’une victoire à la Présidence américaine. En Europe, la Présidente de la Commission européenne a plaidé pour une nouvelle alliance transatlantique dans des domaines tels que le changement climatique et l’économie numérique lorsque le nouveau Président aura pris ses fonctions. Toutefois, au niveau national, la victoire de Joe Biden ne sera pas large et le Congrès restera divisé entre une Chambre haute probablement républicaine et une Chambre des représentants démocrate. Cette situation pourrait freiner la relance budgétaire américaine, puis dans un second temps peser sur l’inflation anticipée et plafonner la hausse des rendements obligataires américains.

 

Au Royaume-Uni, les Lords ont sans surprise voté à une très large majorité de 433 voix contre 165, dans la soirée de lundi, pour expurger le projet de loi britannique sur le marché intérieur des clauses qui pouvaient permettre à Boris Johnson de détricoter le protocole nord-irlandais de l’accord de retrait conclu l’an dernier avec l’Union Européenne. Ce projet de loi avait considérablement tendu les négociations entre les deux camps début septembre.

 

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