Point dette - 07/12/2021

Retrouvez notre Point Marché Express Dette hebdomadaire, rédigé par les économistes de la salle des marchés Arkéa.

Les taux dans l’attente des réunios des Banques Centrales

 

Sur le marché obligataire européen, le rebond des marchés actions n’induit pas une hausse marquée des rendements des obligations souveraines. Il n’y a pas actuellement d’arbitrage des obligations vers les actions, mais une perception différentes des risques. Les craintes autour du variant Omicron reculent nettement sur les marchés actions alors que son impact sur l’économie mondiale est encore inconnu. Les investisseurs ont été rassurés par les premières informations qui suggèrent que ses symptômes sont moins graves que les précédents variants. En parallèle, ils ont été encouragés par les commentaires optimistes du spécialiste des maladies infectieuses et principal responsable du suivi de l’épidémie aux Etats-Unis. Le docteur Anthony Fauci a ainsi déclaré que ce variant ne présenterait pas un degré de gravité élevé. Toutefois, il a également précisé que des études supplémentaires étaient nécessaires. Ces propos ont permis notamment au CAC 40 de dépasser ce mardi la barre symbolique des 7 000 points. Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans français reste en territoire négatif tandis que le Bund allemand évolue à –0,37%. L’évolution à venir des taux dépendra encore des décisions de politique monétaire alors que se profilent la semaine prochaine les dernières réunions de l’année de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve Fédérale américaine (Fed).

 

En amont, la Présidente de la BCE, Christine Lagarde, a indiqué que la Banque centrale pourrait dévoiler, en décembre, une politique monétaire sur un horizon relativement court compte tenu de l’incertitude accrue mais elle ne devrait pas retarder sa décision car les marchés ont besoin d’une direction. Dans les dernières minutes de la BCE, plusieurs responsables avaient appelé à éviter de prendre des engagements à long terme sur leur réunion de décembre. Certains ont même évoqué la possibilité de reporter une décision en 2022 afin de disposer d’une plus grande visibilité sur la trajectoire de croissance et d’inflation. « Il y a des moyens de donner de la clarté sans prendre d’engagements à long terme et je pencherais pour ne pas prendre d’engagement à très long terme parce qu’il y a trop d’incertitudes », a déclaré Christine Lagarde en ajoutant « Mais de même, nous devons indiquer très clairement que nous nous tenons prêts (à agir) dans les deux sens ». Une fois que les conditions d’une hausse des taux seront réunies, la BCE « n’hésitera pas à agir ». Christine Lagarde n’a pas souhaité s’exprimer sur les options qui seront discutées lors de la réunion. Toutefois, concernant l’épidémie, les mécanismes européens mis en place lors des précédentes vagues n’ont pas été stoppés à la rentrée de septembre contrairement aux principales aides de l’Etat. Le Plan d’urgence pandémique devrait s’arrêter en mars, mais comme la BCE l’a déjà fait, elle pourrait ainsi le prolonger de quelques mois si nécessaire et renforcer son enveloppe (jusqu’ici de 1 850 Md€).

 

Retrouvez le point complet et les indicateurs de taux ici : 20211207 Flash_Taux