Point dette - 07/09/2021

Retrouvez notre Point Marché Express Dette hebdomadaire, rédigé par les économistes de la salle des marchés Arkéa.

La rentrée des Banques Centrales 

 

Sur la semaine, les rendements obligataires se sont significativement redressés au sein de la Zone euro : en particulier, le rendement de l’OAT française à 10 ans évolue ce mardi en territoire positif, pour la première fois depuis mi-juillet, lorsque les incertitudes autour de la situation sanitaire s’étaient renforcées. La progression hebdomadaire (+5 points de base environ) est comparable pour les autres grandes économies de la Zone euro, à l’image du Bund allemand de même échéance (+6 pb à -0,32%), du BTP italien (+7 pb à 0,75%) ou du Bono espagnol (+5 pb à 0,38%).

 

Du côté des Etats-Unis, le taux du Treasury de même échéance enregistre une hausse de près de 10 pb, à 1,38% (plus haut depuis le 13 juilllet), après la publication de chiffres contrastés sur le marché du travail américain. D’un côté, la forte hausse des salaires observée en août (+0,6% en variation mensuelle, contre 0,3% attendu) laisse entrevoir une inflation plus forte qu’anticipé à moyen terme, et donc une hausse des taux longs. De l’autre, la forte déception autour des chiffres de l’emploi privé non-agricole (235 000 emplois créés en août contre 728 000 attendus) pourrait se traduire par un resserrement de la politique monétaire plus tardif qu’anticipé.

 

Les marchés resteront donc focalisés cette semaine sur les conclusions de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui seront dévoilés ce jeudi. Les principaux instruments monétaires devraient rester inchangés, mais certains investisseurs s’attendent à ce que la BCE livre quelques précisions concernant l’évolution future de son programme pandémique d’achat d’actifs (PEPP), particulièrement après les récentes déclarations de sa Présidente, Christine Lagarde. Pour cette dernière, la bonne dynamique de la Zone euro ne nécessite désormais plus de soutien massif, mais des actions chirurgicales, ciblées sur les secteurs les plus affectés par la crise. Cette semaine, la croissance de la Zone euro a en effet été révisée à la hausse pour le 2e trimestre 2021 : la forte consommation des ménages (+3,7% en variation trimestre) a permis au PIB du bloc communautaire de progresser de 2,2% (contre +2,0% en première estimation). Néanmoins, ces bons chiffres contrastent avec plusieurs indicateurs avancés, qui suggèrent un ralentissement de la reprise au 3e trimestre, à l’image de l’indice ZEW, mesurant le climat des affaires en Allemagne. Ce dernier se dégrade plus nettement qu’anticipé en septembre (26,5 après 40,4 en août, et contre 30,0 anticipé).

 

Retrouvez le point complet et les indicateurs de taux ici : 20210907 PmeDette_Arkea